faut-il pas qu’un Être quelconque l’ait donné ? »
C’est toujours la séculaire querelle entre spiritualistes et matérialistes qui, sous une forme légèrement rajeunie, se reproduit ici.
D’où vient le mouvement ?
Croyant que, de par sa nature, la vile matière est inerte, les Déistes avancent que si on l’aperçoit mouvementée — ce qui est indéniable — c’est qu’une énergie, extérieure à la matière à l’origine, y a pénétré, s’y est installée et lui a impulsé la force qui lui faisait défaut.
Or, rencontre-t-on dans la nature un seul phénomène qui soit à même de donner quelque valeur à cette opinion ?
Absolument aucun ; et toutes les observations qu’on fait tendent à affirmer que le mouvement est une des propriétés inhérentes à la matière et matière lui-même. On a beau explorer l’espace, sonder les profondeurs de l’Océan ou fouiller les entrailles du sol, non-seulement on rencontre partout la matière, mais on la trouve constamment mouvementée.
Ce caractère d’universalité de la force dans l’espace suffirait à nous permettre de conclure à l’immanence de cette force dans le temps.
Cette immanence, des milliers et des