Page:Faure - Les Crimes de Dieu, paru dans l'Action syndicale, 24 mai au 2 août 1907.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sans tenir compte des désirs qui nous mouvementent, des impulsions qui nous animent en vertu de l’irrésistible loi d’attraction des deux sexes entre eux, le législateur humain réglemente les rapports sexuels, les classifie en permis et en défendus, les catégorise en légitimes et illégitimes.

On pourrait ajouter encore à cette liste des contradictions ou différences qui existent entre les lois naturelles et les lois humaines. Les précédentes suffisent et permettent de conclure que l’analogie à l’aide de laquelle on cherche à jeter la confusion dans les esprits est absolument inexacte, et que les conséquences qu’on veut en tirer sont de tous points inadmissibles.

Donc, considérée à ce point de vue, l’hypothèse d’un Dieu, législateur suprême, n’est pas nécessaire.

« Mais alors, objectent les Déistes, comment expliquer l’Univers ? Dites-nous tout d’abord qui a fait la matière et ensuite d’où lui viennent ces forces qui la mouvementent et maintiennent les corps en équilibre dans le temps et dans l’espace ? »