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aussi, nous sommes l’œuvre de ce Créateur. Il a daigné nous faire connaître, par l’intermédiaire des êtres qu’il a choisis, les voies dans lesquelles il lui plaît que nous marchions. Se conformer à ces voies, c’est le bien, la vertu. S’en éloigner, c’est le mal, le péché. La vertu nous prépare une éternelle béatitude, le péché un châtiment sans fin. Créateur, Révélateur et Providence, tel est ce Dieu à qui nous devons tout. »

Mais voici que survient un troisième promeneur. Celui-là est un matérialiste, un athée, un penseur libre. Il prend part à la conversation. Il réplique à l’enfant que l’ordre qui règne dans la nature est le résultat des forces qui régissent l’ensemble des êtres et des choses. Il affirme que Dieu n’est qu’une invention sortie de l’imagination ignorante de nos ancêtres ; qu’il n’y a pas de Providence, etc.

La discussion qui s’élève alors entre le croyant et l’athée n’est que le résumé des ardentes controverses que soulève depuis des siècles la question religieuse.

C’est cette discussion que ma conférence se propose de condenser en plaçant sous les yeux de mon auditoire toutes les pièces du litige.