Page:Faure - Les Crimes de Dieu, paru dans l'Action syndicale, 24 mai au 2 août 1907.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.
Feuilleton du 14 Juin 1908


LES
CRIMES DE DIEU
PAR
SÉBASTIEN FAURE

Derniers avatars du Cléricalisme

(suite)

Cette conversion ne peut être sincère, puisque l’Église admet un Dieu devant la volonté duquel tout doit s’incliner et que le Pouvoir doit surgir d’en haut, alors que la République entend la volonté de tous exprimée et le Pouvoir venant d’en bas.

Non content de se faire républicain, le Pape a arboré à sa tiare une cocarde socialiste. Voilà ce que nous ne saurions supporter.

Qu’il vous plaise à vous, cléricaux, d’entrer dans la République et que les républicains vous y admettent, tant pis pour eux ! Mais que vous émettiez la prétention de résoudre la question sociale, nous ne vous le permettrons pas.

Qu’avez-vous fait durant les longs siècles de votre domination exclusive ? Vous vous êtes alliés aux patrons, aux nobles, aux rois. Vous vous êtes faits les complices de toutes les iniquités, de