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ment adapté qu’il en acquiert une écrasante et rare et directe et monotone splendeur. Ainsi toujours, au bas comme en haut de l’échelle, sur le premier degré comme au fronton du temple, dans l’ordre matériel comme dans l’ordre moral, le beau et l’utile s’accordent mystérieusement.

L’architecture religieuse officielle déborde d’ornements, quadriges, bas-reliefs, allégories, fausses colonnes. La colonne corinthienne, si illogique avec son chapiteau de feuilles écrasé par l’entablement, et que les Grecs employèrent à peine, semble avoir été inventée pour permettre aux Romains de faire éclater, dans un stupéfiant contraste, l’inintelligence artistique de ceux d’entre eux qu’on charge d’entretenir la ville d’art. Dès qu’ils usent de l’ornement, leur architecture perd sa beauté, parce qu’elle perd sa logique. Et c’est la