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produits que leur apportaient les navires, - les vases surtout qu’ils achetaient par grandes quantités - l’encouragement d’un effort parent du leur. En fait, les manifestations les plus originales de leur art doivent toujours quelque chose à la Grèce, et certainement, par son intermédiaire, à l’Assyrie et à l’Égypte.

Sans doute, à la longue, si Rome n’était venue en écraser le germe, le génie étrusque eût-il profité du déclin de la Grèce pour se réaliser au contact de sa terre. Elle est rude, torrents, forêts, montagnes, très dessinée, très définie. Mais le paysan d’Étrurie, courbé sur le sillon, ou l’oeil sans cesse arrêté par les collines, n’avait pas l’horizon libre qui s’ouvrait devant l’homme grec, trafiquant entre les golfes et les îles ou berger sur les hauteurs. De là, dans l’art, étrusque, quelque chose de funèbre, de violent et d’amer.