Page:Faure - Histoire de l’art. L’Art antique, 1926.djvu/292

Cette page n’a pas encore été corrigée

eux légendes, demi-ténèbres et confusion. Le négoce ne dépassait guère le littoral des mers heureuses. L’intérieur des terres, les montagnes de l’horizon, les forêts inconnues, en échappant à l’action de la Grèce, lui dérobaient leur secret.

L’hellénisme n’a laissé que des traces furtives hors du monde grec proprement dit. Il n’y eut guère qu’un peuple d’agriculteurs et de terriens qui subit assez fortement son influence par les villes de la Grande Grèce et les chemins maritimes. Le pays qui s’étend entre l’Arno, le Tibre, les Apennins et la mer fut peut-être le seul du vieux monde à accepter sans révolte, dès l’époque héroïque, la royauté de l’esprit grec. Les Étrusques, comme les Grecs, descendaient sans doute des vieux Pélasges et reconnaissaient dans les