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tain passé d’Hellas soufflait une brise fraîche. L’art égéen, déjà, grouille de formes marines. Le vent de la mer, l’eau du fleuve et le murmure du feuillage assistent à la rencontre d’Ulysse et de Nausicaa, que le héros trouve semblable à un tronc de palmier. Vitruve n’affirme-t-il pas que le dorique vient du torse mâle, l’ionique du torse féminin ?

En tout cas, cet art pompéien, assez restreint, fait de souvenirs et d’imitations lointaines, et dû presque tout entier au pinceau de décorateurs à gages, de peintres en bâtiments, respire le monde animal et matériel, le monde pullulant et confus qui nous entoure. Comme il est jeune encore, malgré la vieillesse des civilisations païennes, comme il est vigoureux dans sa vague morbidesse, profond et tout rempli de l’âme