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Ces êtres gracieux ne savaient pas leur force de fascination. La Grèce aima et se laissa aimer dans une admirable innocence. Si le grandiose sensualisme d’Orient créa le drame musical et inonda le sculpteur d’Olympie de sa frénésie sainte, il ne fit qu’effleurer les masses populaires et les ouvriers d’art qui traduisaient leurs besoins. C’est ce qui sépara toujours l’art dorien et même attique, au moins dans ses manifestations moyennes, de l’art des Grecs d’Orient. Les femmes de Myrina, la Tanagra d’Asie Mineure, savaient leur puissance d’amour. L’âme vraie de la Grèce d’Asie, ardente à la volupté et faisant