Page:Faure - Histoire de l’art. L’Art antique, 1926.djvu/247

Cette page n’a pas encore été corrigée

et coule comme une cire. Rome n’eut pas grand mal à asservir ceux qui vivaient au milieu d’elles.

Mais il arriva qu’au contact de l’énergie romaine, l’élément grec retrouva quelque dignité. Pendant deux siècles, à peu près, de l’époque où la Grèce, non encore conquise, mais déjà résignée, envoyait à Rome des artistes, à l’époque où, tout à fait vaincue, elle ne fournit plus à Rome que des proxénètes, des sophistes et des rhéteurs - du Pugiliste assis à l’Hercule du Belvédère -, il y eut, entre la violente sève latine et l’esprit hellénique purifié et subtilisé par l’approche de la mort, un