Page:Faure - Histoire de l’art. L’Art antique, 1926.djvu/223

Cette page n’a pas encore été corrigée

LE CRÉPUSCULE DES HOMMES


I


L’âme héroïque de la Grèce va fuir par trois blessures : le triomphe de Sparte, l’enrichissement d’Athènes, le règne de l’intellectualisme. La sensibilité grandit aux dépens de l’énergie morale, la raison déborde la foi, l’enthousiasme s’émousse au contact de l’esprit critique. Les philosophes, que la sculpture a tant contribué à former en donnant la vie aux idées, vont renier leur origine, rire des poètes et des artistes et décourager l’inspiration des statuaires en égarant les esprits dans les méandres de la sophistique. Il ne faut pas leur en vouloir.