Page:Faure - Histoire de l’art. L’Art antique, 1926.djvu/210

Cette page n’a pas encore été corrigée

le globe, balayé les étables, étouffé des monstres,, nous avons erré par le monde pour assainir la terre et notre cœur. Aux frontons du grand temple de l’Acropole, avec les torses rugueux, les membres pleins, le flot d’humanité qui roule et s’apaise, nous avons recueilli dans les saillies de lumière et les creux d’ombre, l’image de notre destin. Les Victoires haletantes se sont suspendues sur leurs ailes pour nous laisser surprendre, sous la robe qui la dénonce, l’hésitation des flancs, des seins, du ventre à sortir de leur matin... Tous ces êtres divinisés nous montrent à la fois les racines et le faîte de notre effort.