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vie formidable qui les gonfle et fait passer ses pulsations jusque dans les fragments disparus. La frise des Panathénées nous a révélé comment marchent les jeunes filles quand elles portent des fardeaux, des fleurs, des gerbes, comment les cavaliers défilent et la tranquillité de la force intelligente dominant la force brutale, comment les bœufs s’en vont du même pas vers l’abattoir et le travail. Nous avions oublié que c’étaient là des hommes et des femmes qui avaient vécu, qui avaient aimé et souffert, et des bêtes qui creusaient des sillons dans la plaine maigre de l’Attique et dont la graisse et la chair brûlaient sur les autels.


Phidias (?) (vers 440 av. J.-C.). Fronton du Parthénon, le cheval de la nuit (British Museum).

Que les marbres mutilés qui mènent la pensée grecque des