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du monde, à la tête de cheval dont le corps est déjà dans l’ombre ; de l’autre côté du ciel. Toute la vie. Sans interruption ses formes se continuent. Comme des végétations pacifiques elles sortent de terre, et dans l’air dont elles vivent, unissent leurs rameaux et mêlent leurs frondaisons. Seules ou enlacées elles se continuent, ainsi que la plaine où se perd la colline, la vallée qui remonte vers la montagne, le fleuve et son estuaire qu’absorbe la mer et le golfe qui va du promontoire au promontoire. L’épaule est faite pour le front qui s’y pose, le bras pour la taille qu’il étreint, le sol prête sa force à la main qui le presse, au bras qui s’en élance comme un arbre rugueux et soulève le torse à demi couché. C’est l’espace sans bornes qui va se mélanger au sang dans les poitrines, et, quand on regarde