bois pour y assommer les lions, il dessèche les marécages, il égorge les méchants hommes et dompte les taureaux. Ses bras velus, ses genoux, sa poitrine saignent de sa lutte avec les rochers. Il protège l’enfance de la volonté organisatrice contre l’adulte brutalité des choses. A ses côtés, Prométhée part à la conquête de la foudre, c’est-à-dire de l’esprit. Le Grec ne veut pas du dieu des étendues terribles, qui tue l’âme et la chair par la main de son prêtre. Il lui arrachera le feu. Le dieu le cloue à la douleur, mais il criera sa révolte et sa foi jusqu’à ce qu’Héraklès vienne couper ses liens. L’homme, à force de le vouloir, créera sa propre liberté.
Ainsi, de l’homme au dieu, du réel à l’idéal, des adaptations acquises aux adaptations désirées, le héros trace la route.