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annoncent le drame qui se déroule à l’intérieur tout au Long des interminables murailles, l’enfer mythologique et vivant, les massacres militaires, les hommes tombant du haut des tours dans le vol des pierres et des piques, les rois étouffant des lions, l’épopée sanglante dont l’expression mécanique accroît la cruauté. Ces raides jambes de profil, ces torses de profil ou de face, ces bras articulés comme des pinces, tout résiste, tue ou meurt. Et si cette vie stylisée n’atteint jamais à ce rythme silencieux qui lui communique, en Égypte, un caractère de spiritualité si haute, elle donne aux bas-reliefs farouches des palais ninivites une force si rigoureuse qu’elle. en paraît poursuivre sa propre démonstration.

C’est par cette animation arrêtée dans quelques attitudes convenues, mais vivantes, et d’un sentiment si passionné, que tous les archaïsmes se répondent. On a voulu assimiler, par un procédé de raisonnement trop facile, les formes d’art