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quand l’Islam l’aura réveillée. Plus haut qu’eux des observatoires qui sont en même temps des temples, les zigurats, les tours pyramidales dont les étages peints de rouge, de blanc, de bleu, de brun, de noir, d’argent et d’or luisent de loin, à travers les voiles de poussière que les vents font tourbillonner. Aux approches du soir surtout, les .hordes guerrières et les pillards nomades qui voient les confins sombres du désert rayés de fulgurations immobiles doivent reculer de peur. C’est la demeure du dieu, pareille à ces marches de l’Iran bariolées de couleurs violentes par le feu souterrain et par les heures embrasées, qui conduisent au toit du monde.

Les portes sont gardées par de terribles brutes, taureaux, lions de pierre à tête humaine, marchant d’un pas dur. Ils