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morales où ils allaient chercher une consolation que le peuple chaldéen, moins impitoyablement traité, trouvait dans l’activité des navigations et des négoces et les prêtres rois de Babylone dans la sérénité supérieure que fait descendre sur l’esprit la contemplation du ciel.

Avant ces puissantes statues, qui semblent apporter sa conclusion et sont certainement l’extrême fleur d’une culture séculaire, l’art chaldéen est presque tout entier mystère. L’argile cuite, moins dure que le granit de la vallée du Nil ou le marbre du Pentélique, est en poussière, il n’y a plus que quelques fondations enfouies. La pierre seule, rare en Mésopotamie, résiste encore, sous la marée de terre qui ronge et