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L’ANCIEN ORIENT


I


Ici, entre les deux vieux fleuves qui vont se perdre dans la mer brûlante après la traversée des solitudes, il n’y a plus que des monticules informés, des canaux comblés, quelques pauvres villages. Le sable a "tout recouvert. Il n’a sans doute pas beaucoup plus d’épais

seur au-dessus des palais chaldéens disparus qu’autour des temples nilotiques encore visibles à sa surface, et les Grecs devaient exagérer quand ils donnaient deux cent mille ans d’ancienneté à la civilisation babylonienne. Mais la matière des murailles était moins dure et l’abandon des hommes fut plus complet. Et puis qu’importe ? Le vrai berceau de l’âme humaine est partout où nous pouvons reconnaître le visage de notre premier espoir.