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ouvrier, son aide-de-camp fut blessé. — 18 février : New-York. Dans une course de taureaux, plusieurs hommes armés de revolvers, se précipitent dans la loge du président Crespo, pour le tuer. Le complot avait été dénoncé, le président n’y est pas venu. — 20 février : Madrid. Cinq pétards ont fait explosion dans les jardins du Palais-Royal. Les dégâts sont considérables. — 21 avril : Lisbonne. Le riche industriel Domingar se rendait en voiture à la gare. Une bombe de dynamite et de clous lui est lancée. Domingar et son cocher sont mis en lambeaux. — 27 avril : Paterno. La population veut l’abolition des octrois. Elle essaie de mettre le feu à l’hôtel de ville et prend d’assaut plusieurs maisons bourgeoises. — 27 avril : Palerme. Une boîte de poudre et de morceaux de fer explose devant le Consulat de France. — 30 avril : Sannois (France). Explosion de dynamite chez Froidure, le maître des fours à chaux. — 2 mai : Téhéran. Mollaz-Reza tire plusieurs coups de revolver sur le Shah de Perse, qui tombe mort. — 31 mai : Thorn (Allemagne). Explosion de fulmi-coton sur la place d’armes. Trois officiers sont blessés. — 7 juin : Barcelone. Une bombe est jetée sur la procession de la Fête-Dieu, dans la rue Nuevos-Cambios Cinq tués. — 16 juin : Le marquis de Morès est tué dans une mission en Tripolitaine. — 27 juin : Téhéran. Attentat manqué sur le nouveau Shah de Perse. — 1er  août : Marseille. Explosion d’une bombe rue Montaux, dans la maison de Julien, vice-président du tribunal de première instance. Dans la même maison habitait Artaud, brigadier de la police de sûreté. Grands dégâts matériels. — 1er  août : Sofia. Une bombe fait sauter le monument du tombeau élevé au dictateur Stambouloff. — 13 septembre : Le tzar doit faire un voyage de gala ; un complot contre lui est découvert. Il était organisé à Glascow, à Rotterdam, à Anvers et à Boulogne. — 14 septembre : Charleroi. Une explosion de dynamite au presbytère a causé de grands dégâts. — 29 septembre : La Grande-Combe (France). Explosion par la dynamite contre la maison de l’ingénieur de la Compagnie Bayle. Les cloisons et la toiture sont démolis. — 19 octobre : Berlin. Meyer-Lévy, conseiller de justice et président de l’Association des Avocats, est mortellement atteint dans sa chambre par deux coups de poignard. — 20 octobre : Constantinople. L’avocat Colodian-Avidis est condamné à mort par le tribunal secret des révolutionnaires. Le complot ayant été dévoilé, deux policiers furent chargés de garder sa demeure ; tous les deux furent tués à coups de couteau. — 13 décembre : New-York. Feigel, Consul d’Allemagne, est attaqué au revolver par Ludwig Schutt ; le coup est manqué.

1897, 3 janvier : Caracas Pendant le troisième acte d’une représentation de Carmen, un individu se présente à la porte de la loge du président du Vénézuéla, le général Crespo. Il sort un couteau et se précipite sur le Président ; il en fut empêché par un garde. — 21 janvier : Anina (Hongrie). Les mineurs mécontenta de leur situation, saccagent les bureaux de la Société d’Exploitation. — 29 janvier : Alger. Susini fait feu sur la voiture de Gambon, gouverneur général de l’Algérie. Il manque son coup. — 31 janvier : Le Consul de la République Argentine à Newcastle, est blessé à la gorge par un coup de rasoir de Lopez. — 6 mars : Amiens. G. Bastien, soldat au 51e de ligne est puni parce qu’étant permissionnaire il organisa une réunion anarchiste ; mis en prison, il réussit à s’évader. Rencontrant son capitaine, il voulut l’étranger. Bastien fut réintégré dans sa cellule. — 11 mars : Uskub. Des Turcs, armés de couteaux, ont attaqué Ristitch, Consul de Serbie. — 5 avril : Alameda (province de Malaga). Surexcités par la question des octrois, les habitants envahissent les bureaux. Les meubles et les documents sont brûlés. — 22 avril : Montevidéo. Un coup de revolver est tiré sur le Président qui n’est pas atteint. — 23 avril : Rome.

Armé d’un poignard, Acciarito approcha de la voiture du roi Humbert qui allait au Champ de Courses de Campanelle. La voiture allant vite, le roi ne fut pas touché. — 9 juin : Nadudvar (Hongrie). La foule des miséreux lapide les gendarmes et essaye de pénétrer dans la gendarmerie. — 17 juin : Paris. Explosion au pied de la statue de Strasbourg, place de la Concorde. — 4 juillet : Albacète (Espagne). Un groupe de femmes incendie les postes d’octroi, les gendarmes sont reçus à coups de pierres. — 27 juillet : Arénas (province de Santander). Une cartouche de dynamite explose dans la maison de l’Alcade. Dégâts matériels. — 9 août : Saint-Sébastien. Aux bains de San-Agueda, le tortionnaire Canovas, est tué par trois coups de revolver tirés par le napolitain Miguel Angiolillo, qui voulait venger ainsi les torturés de Montjuich. — 18 août : Paris. Le train officiel arrive à la gare du Nord avec un peu de retard, ramenant les ministres Méline, Barthou, ainsi que les généraux Saussier et Billot ; ils sortaient de la gare, quand une bombe éclate au coin du boulevard Magenta et de la rue Lafayette. — 4 septembre : Barcelone. Ramon Sampau-Baril, tire deux coups de feu sur Portas, le chef de la police, qui est grièvement blessé à la poitrine. — 20 septembre : Budapest. Des coups de revolver sont tirés sur la voiture de François-Joseph. — 21 septembre : Orense (Espagne). Le palais du marquis de Leis est détruit par un explosion de dynamite. — 30 octobre : Orésahowo (Russie). Les ouvriers d’une grande cotonnerie se révoltent, mettent le feu à la maison du directeur et brûlent cinquante mille roubles de papier monnaie. Pour échapper à la mort, le directeur s’est enfui. — 6 novembre : Rio-de-Janeiro. La garnison tire des coups de feu sur le Président Moraès, à l’instant qu’il débarque. Seul le frère du président est grièvement blessé. — 14 novembre : Forli. Les femmes et les enfants affamés pillent les boulangeries. — 9 décembre : Athènes. Deux soldats de la garde impériale attentent à la vie du Sultan.

1898, 19 janvier : Paris. Etiévant tire plusieurs coups de revolver sur deux agents de service au poste de police de la rue Berzélius. — 5 février : Finalo (Emilie). La population sans travail assaille les boulangeries et en distribue le pain. — 9 février : Le président de Guatemala est tué par Solinger. — 26 février : Athènes. Un homme dissimulé tire sept coups de revolver sur le landau du roi de Grèce. Le piqueur fut blessé. — 21 mars : Koursk. Une explosion est produite sous le tabernacle de la vierge, au couvent de l’Apparition. Les ustensiles du culte sont brisés. — 7 mai : Milan. Les ouvriers empêchent le départ des soldats de la classe. Les tramways sont renversés, le palais Saporiti est mis à sac, des barricades sont élevées. — À Turin. Pour le même motif, il y eut des morts et des blessés dans les collisions avec la police. — 9 mai : Linarès (Espagne). Dans une manifestation contre la guerre, l’hôtel de ville est envahi, les meubles sont jetés par les fenêtres. Dans la bataille avec la gendarmerie, il y eut 12 morts et 60 blessés. — 10 mai : Côme. Les grévistes tentent d’envahir la caserne des carabiniers et d’ouvrir les prisons. Il y eut des morts et des blessés. — 11 mai : Logrono. La population demande du pain, elle envahit les dépôts de farine et de blé et les distribue au peuple. — 11 août : Bruxelles. Le commissaire Monmaerts en voulant arrêter l’anarchiste Willems à son domicile, fut reçu par plusieurs coups de feu. Willems réussit à s’enfuir ; poursuivi par les policiers et par la foule, il déchargea vingt-deux fois ses armes sur eux. — 10 septembre : Genève. L’impératrice Élisabeth d’Autriche est poignardée sur le quai de l’hôtel Beau-rivage par Luigi Luccheni. — 15 octobre : Alexandrie. Un garçon de café s’est engagé sur le bateau que doit prendre Guillaume II. Son colis de bombes est découvert. — 10 novembre : Lyon. Les agents Maurin