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vient donc impropre à l’entretien des diverses fonctions. La respiration et l’hématose se font d’une manière incomplète, le sang s’appauvrit et s’altère même. Ce liquide étant essentiel à la vie, l’économie se détériore et devient impuissante à réagir contre les causes qui viennent la frapper, aussi voit-on apparaître des maladies chroniques résultant de l’appauvrissement du sang et de la vitalité moindre des organes.

Cet exposé rapide des effets de l’air vicié sur l’économie, explique l’utilité de l’aération.

Les conditions les plus convenables pour les étables qui possèdent un grand nombre d’animaux sont les suivantes : hauteur de 2 mèt. 50 à 3 mèt., largeur, 12 à 14 mèt., longueur variable suivant le nombre d’animaux, auxquels il faut un espace de 1 mèt. 50 environ pour chacun. Les ouvertures doivent être nombreuses, placées au-dessus des animaux, s’ouvrant à volonté et disposées d’une façon telle, que l’air extérieur pénètre dans l’étable en traversant les couches supérieures.

Si l’on établit une comparaison entre les étables du Cantal et ce qui vient d’être dit, on les trouve très défectueuses, elles sont si basses que souvent un homme de taille moyenne a de la peine à s’y tenir debout, les ouvertures y sont petites, creusées dans le mur en forme de meurtrières, elles sont placées à la hauteur des animaux qui sont ainsi continuellement exposés aux courants d’air, conditions très défavorables à leur santé. Si le temps est froid tout est fermé, la température est considérablement élevée, l’air ne se renouvelle pas et les animaux sont ainsi