Page:Faure - De la race de Salers et de son amélioration.djvu/50

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 52 —

est en rapport direct avec l’activité de la respiration. Quant à l’action de l’azote elle est plus simple, il n’a pour but que de mitiger les propriétés de l’oxygène, qui, respiré pur, agirait avec trop d’activité sur les organes respiratoires et déterminerait la mort.

Pour l’acide carbonique, l’action qu’il exerce est tout-à-fait nulle ; mais, s’il se trouve en quantité trop considérable, il gêne la respiration et à la longue fait succomber les animaux.

Il n’en est plus ainsi de la vapeur d’eau, sa présence est indispensable, car, plongés dans un air sec, les tissus se dessèchent et deviennent impropres à remplir leurs fonctions. D’après cet aperçu succinct on voit, qu’on doit placer les animaux dans des étables telles, que l’air présente toujours sa composition normale, qui est indispensable pour la santé des animaux.

Est-il possible d’obtenir ce résultat ? Évidemment oui, puisque l’air confiné des écuries est altéré par les diverses fonctions de l’économie, c’est à l’hygiène de remplacer cet air vicié par un air propre à exercer son action vitale. En effet, à la suite de la respiration, l’air subit des modifications consistant dans la diminution de l’oxygène, l’augmentation de l’acide carbonique et de la vapeur d’eau. On doit ajouter celles qui sont dues aux émanations, aux fermentations qui s’échappent du corps et des résidus excrémentiels, tels que hydrogène carbonné, acide carbonique, miasmes. L’air confiné agit ainsi non-seulement par le rapport anormal de ses éléments, mais par l’existence des gaz délétères qu’il renferme ; il de-