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pêchent leurs animaux et ne leur donne les moyens d’arriver à une prompte amélioration, M. Tyssandier, par ses conseils, a puissamment contribué à faire de la race ce qu’elle est.

S’il était vrai qu’on ne pût rendre notre bétail plus propre à l’engrais sans le détériorer pour le travail, il faudrait avouer que la race a dégénéré, car elle a déjà été grandement améliorée pour la production de la viande. Elle est devenue mieux conformée, a pris plus d’aptitude à s’engraisser, et cependant, elle n’a pas cessé de répondre aux besoins de l’agriculture. Les bœufs sont aussi bons travailleurs qu’ils l’étaient il y a vingt ans, et sont plus propres à la boucherie, ceci vient à l’appui de ce que j’ai déjà avancé.

Pour terminer l’article relatif aux reproducteurs il reste à examiner l’âge auquel ils peuvent être employés.

Pour le taureau, l’âge de 15 à 20 mois est le plus convenable ; j’aurai peu à dire à ce sujet, car les éleveurs du Cantal se sont aperçus de l’avantage qu’il y avait à avoir de jeunes reproducteurs ; aussi, en emploient-ils peu au-dessus de cet âge. Cependant, les fermes qui possèdent une nombreuse vacherie, utilisent des étalons de deux à trois ans, auxquels on en adjoint un de 15 à 18 mois ; mais ce qui est plus fréquent, c’est de voir employer deux taureaux de ce dernier âge. De cette façon, tous les ans, ces animaux sont changés ; il n’y aurait aucun inconvénient quand ils donnent de bons produits à les garder plus longtemps ; car alors leur valeur comme re-