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de muscles ; qualités indispensables au bœuf de boucherie.

En voyant ces résultats, les détracteurs de la race devraient reconnaître leur erreur, qui n’en est réellement pas une, car, ils savent ce que le Salers vaut, qu’il est recherché partout, et que sa viande est de 1re  qualité.

Il est inutile de vouloir discréditer des animaux que leur mérite place au 1er  rang. Ils ont vaincu beaucoup de préjugés et le jour n’est pas éloigné, où ceux qui les ont décriés en seront les admirateurs ; car, malgré les progrès déjà faits, cette race est encore susceptible de modification que des réformes bien comprises lui donneront infailliblement, réformes qui la mettront au-dessus des attaques dont elle est l’objet.

Après avoir étudié les qualités, il est utile de passer en revue les défauts dont elle est affectée. D’une manière générale, on peut dire que l’ossature est un peu trop forte, on rencontre encore quelques animaux défectueux, dont les ischions sont rapprochés, les hanches saillantes, le sacrum élevé ayant la forme d’un toit, la queue attachée très haut, les côtes plates, les cuisses peu musclées ; malgré ces défauts, ces animaux sont achetés par des connaisseurs qui savent en tirer parti.

Ces vices de conformation, qui tendent à disparaître de jour en jour, sont souvent dûs aux mauvais soins et au manque de nourriture. Quelques auteurs, comme je l’ai déjà dit, se servent encore de ces défectuosités exceptionnelles, pour appuyer