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généralement reconnu, qu’ils ne le cèdent sous ce rapport à aucune de nos races françaises, et qu’ils s’engraissent aussi facilement qu’elles ; soit à l’herbage soit à la bouverie. Je peux citer à cet effet l’opinion que M. Cesbron Lavau exprimait à M. Richard, que, de toutes les races qu’il engraissait, les Salers étaient les animaux qui lui laissaient le plus de bénéfice. On pourrait y joindre celle de M. Alexandre Aumont qui affirmait au même agronome que les bœufs de Salers s’engraissaient où les bœufs normands trouvaient à peine de quoi s’entretenir.

Les concours d’animaux gras ont prouvé que les Salers peuvent atteindre un haut degré d’engraissement. Les animaux qui ont paru aux divers concours de Poissy, ont justifié cette aptitude que quelques connaisseurs pour des motifs que je ne chercherai pas à faire connaître, se sont plu à leur enlever. Les comptes-rendus sont là, il suffit de jeter un coup d’œil sur l’ouvrage de M. Magne, relatif aux races bovines, on voit les bœufs de Salers classés au 4e rang comme rendement. Dès 1846, les Salers ont commencé à être estimés pour la boucherie et leur viande reconnue de première qualité. Les concours de 1850, 1851, 1852, ont maintenu leur réputation, ils ont eu le no 3 sur les 25 races ou croisements figurant dans ces diverses expositions, en donnant un rendement de 66 % de viande nette. Depuis cette époque, ils n’ont pas dégénéré, les formes se sont améliorées, la culotte s’est chargée