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tent de la distinguer facilement de toutes les races françaises, aucune, en effet, ne présente la même uniformité dans la couleur, qui est son caractère le plus saillant.

Je vais d’abord examiner les caractères du bœuf.

Le bœuf de Salers est de couleur rouge acajou uniforme, rarement blanc sur quelques parties du corps. Si les taches blanches sont peu étendues, placées dans des régions non apparentes, elles emportent peu de la valeur de l’animal ; mais, si on les trouve sur le dos ou toute autre partie semblable, elles diminuent le prix du sujet, qui est impitoyablement rejeté, de la reproduction. On trouve parfois des bœufs noirs, mais ils sont peu nombreux.

Les muqueuses sont roses, la tête courte, carrée, le front large, les cornes, fortes à la base et de moyenne longueur, sont dirigées sur les côtés, en haut, et légèrement contournées en arrière, blanches à la base, elles sont d’un noir verdâtre à l’extrémité ; encolure courte et épaisse ; garrot moyennement développé ; colonne dorso-lombaire droite, reins larges et bien attachés, croupe volumineuse bien musclée, queue assez forte, faisant suite à la ligne du dos ; fanon court, présentant chez quelques animaux une touffe de poils placée à peu de distance du poitrail ; épaules longues et obliques ; bras longs bien musclés ; canon et paturon courts ; pied de moyenne grosseur à corne très-dure ; poitrail large ; poitrine profonde ; côtes rondes ; ventre ne dépassant pas la ligne des hypocondres ; flanc court ; cuisse large, bien musclée ; jarret large, bien évidé ; tendons secs