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tance des caractères. En effet, M, Zielinsky a dû renoncer au croisement Salers-Charollais, parce que les produits étaient pie rouge et tenaient beaucoup plus du Salers. Cette prédominance de la race, prouve qu’elle est plus ancienne que la Charollaise dont on veut la faire descendre.

Mais ces documents sont relativement récents. En 1699, Lefèbvre d’Ormesson, intendant d’Auvergne, parle des bons animaux de ces montagnes et il cite ceux de Salers comme les meilleurs et les plus beaux.

Plus tard, Chabrol, dans son ouvrage sur la coutume d’Auvergne, dit : que les animaux des environs de Salers sont les plus renommés de la haute Auvergne.

M. de Ribier, dans son dictionnaire statistique du Cantal, écrit : « Avant l’établissement des grandes vacheries, les montagnes de Salers étaient couvertes de troupeaux de moutons, dont la laine était l’objet d’un très-grand commerce, et cette dernière ville était un des principaux centres. » Dans le siècle dernier, cette pratique régnait encore, ce qui semblerait indiquer que la formation des grandes vacheries est d’une date assez récente.

Les documents les plus anciens que Grognier ait pu trouver, datent de 1644 ; ils sont relatifs à une expertise faite dans une commune du Falgou.

Ces renseignements sont trop incomplets, pour qu’on puisse en tirer aucune conclusion certaine, sur l’origine.

Depuis le commencement du siècle, beaucoup d’auteurs ont écrit sur cette race ; mais, il faut le dire,