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fait de grands efforts pour avoir la race pure, ils n’ont pas craint de venir aux environs de Salers acheter les plus beaux taureaux, à des prix même élevés. De nos jours, grâce aux soins constants qu’ils ont déployés, ils n’ont plus besoin de se déplacer pour acheter des étalons ; ils possèdent chez eux, des types aussi parfaits qu’on puisse les trouver. Les concours ont prouvé ce que j’avance ; car, souvent les premiers prix leur sont échus, surtout pour les étalons. Je ne puis terminer sans rendre justice aux éleveurs de cette contrée ; ils marchent rapidement vers l’amélioration, et ils sont peut-être les seuls qui aient bien compris ce qu’on demandait à leurs animaux : Je dois dire d’une manière générale, que leurs animaux ont moins de finesse et les vaches n’ont pas les propriétés lactifères aussi développées qu’aux environs de Salers.

L’arrondissement d’Aurillac élève aussi beaucoup ; mais la race commence à dégénérer, elle souffre pour s’y maintenir, à tel point, que les éleveurs de cette contrée, sont obligés de venir acheter des reproducteurs dans les communes du canton qui a donné son nom à la race.

L’arrondissement de Murat possède la race dite du Cantal, qui n’est qu’une variété de celle de Salers. La différence existe dans la taille des animaux qui sont plus petits, ce qui s’explique par le pays accidenté qu’ils habitent et par la nature du sol. La robe est moins foncée, mais, celui qui ne connaîtrait pas très-bien les deux types, pourrait facilement les confondre.