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chap. ix. — combat. — perte d’un ami.

Indiens comme une bravade et comme une insulte aux préparatifs qu’ils faisaient.

Ils m’accablèrent des injures les plus viles et les plus insultantes espérant exciter ma colère ; mais tout entier à mes souvenirs et à mes espérances chrétiennes, mon visage était impassible.

Alors commença la danse du supplice.

Chaque guerrier armé pour le combat se livrait à mille contorsions au bruit d’une musique infernale et s’élançait sur moi comme s’il eût voulu terminer mon agonie d’un coup de son arme. C’était à qui montrerait son adresse en lançant contre le poteau au-dessus de ma tête sa flèche ou son tomahawk qui entrait dans le bois en effleurant mes cheveux.

Le Jaguar était au milieu des Indiens et se faisait remarquer par ses mouvements de rage et de colère lorsqu’il s’approchait de moi. Deux fois je crus qu’il allait me fendre la tête d’un coup de hache, mais il fut retenu par ceux qui l’accompagnaient et qui ne voulaient pas être privés du plaisir d’assister à mes souffrances lorsque le bûcher serait allumé.