Page:Faucon - Le petit trappeur, 1875.djvu/86

Cette page a été validée par deux contributeurs.
72
chap. viii. — voyage par eau, etc.

nos fusils en bandoulière et au moment où nous passions sous l’arbre, nous nous accrochâmes aux branches pendantes et une minute après nous étions cachés au milieu de son feuillage épais.

Lewis d’un coup de pied avait rejeté le canot dans le courant, et nous le vîmes s’éloigner rapidement avec tout ce qui nous appartenait et qui nous avait coûté tant de peines et de fatigues.

Quelques minutes après, quatre pirogues, montées chacune par quinze ou vingt Indiens, passèrent devant nous.

« C’est un moment de répit, me dit Lewis, mais le danger n’est pas passé. »

En effet, à peine avait-il dit ces mots, que des cris de rage se firent entendre dans le bas de la rivière. Les Pieds-Noirs avaient rejoint notre canot, et le trouvant vide, ils exprimaient leur désappointement par leurs vociférations.

Puis tout rentra dans le silence le plus complet.