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CHAPITRE VIII

voyage par eau. — la poursuite.



Nous devions continuer notre route à pied, notre cheval nous devenait donc inutile. Lewis lui donna la liberté.

Ce bel animal sembla d’abord étonné de se sentir débarrassé du frein et de la longe, cependant il ne s’éloigna pas tout d’abord ; il restait près de nous, se laissant caresser et broutant l’herbe à nos pieds : puis il s’éloigna de quelques pas, fit deux ou trois bonds et s’arrêta encore en nous regardant ; tout d’un coup il dressa les oreilles, aspira bruyamment l’air en levant la tête et en ouvrant les naseaux, puis poussant un long hennissement, il partit comme une flèche vers le fond de la vallée, et quelques minutes après nous l’avions perdu de vue.

Son odorat subtil avait sans doute saisi les émanations de quelques troupeaux de chevaux apportées par le souffle du vent.