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chap. vii. — la cache.

part. La peau de l’ours fut retirée de dessous son abri. Elle était parfaitement intacte et n’avait nullement souffert. Elle était si lourde que nous fûmes obligés de joindre nos forces pour la mettre sur le dos du cheval. Lewis y ajouta les autres fourrures, nos provisions, et nous nous dirigeâmes vers le lieu où était la cache dans laquelle nous devions trouver de quoi renouveler nos munitions, qui tiraient à leur fin.

Notre voyage se fit sans accident et nous arrivâmes, le lendemain, sur les bords d’une magnifique rivière, affluent du Missouri et qui roulait ses eaux limpides entre deux prairies semées de bouquets d’arbres et couvertes de fleurs dont les corolles brillaient des plus vives couleurs. Lewis s’arrêta, regarda autour de lui, se dirigea vers un aune énorme dont les racines trempaient dans l’eau : puis tournant le dos à la rivière il remonta trois cents pas dans la prairie et marqua avec une branche d’arbre l’endroit où il était arrivé. Ensuite il alla se placer sur le bord d’un ravin dont le lit était alors à sec et marchant parallèlement au cours de l’eau, il fit encore trois cents pas : parvenu au point d’intersection formé par les deux traces de pas,