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chap. vii. — la cache.

ficiel, désormais inutile, il lança avec force son lasso dans les jambes de l’animal, qui fit un bond pour s’enfuir ; mais avant qu’il eût pu toucher terre, les boules du lasso, tournoyant et sifflant, s’enroulèrent autour de ses pieds, se croisèrent, et la pauvre bête alla rouler sur l’herbe.

Au mouvement du chasseur, au bruit du lasso, les deux autres chevaux étaient partis rapides comme l’éclair, et quand j’arrivai à l’appel de Lewis, ils étaient déjà hors de vue ; ils fuyaient entraînant avec eux le troupeau tout entier.

En un instant cette plaine si animée tout à l’heure par cette foule d’animaux était devenue silencieuse et déserte.

Le prisonnier cherchait à se dégager des liens qui le serraient avec violence, mais ses efforts étaient inutiles et ne servaient qu’à resserrer davantage les cordes du lasso. Il essayait de se remettre sur ses pieds, ruait à droite et à gauche et tachait de saisir l’un de nous avec ses dents.

Quand j’arrivai, Lewis me fit tenir le lasso et s’approchant adroitement, il jeta une pièce d’étoffe sur la tête de l’animal qui, privé de la vue, devint plus calme. Il fut alors facile de lui attacher les jambes de manière à lui permettre de se relever sans qu’il pût fuir. En effet il se re-