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chap. vii. — la cache, etc..

dont la peau est par conséquent rare sur les marchés.

Il s’agissait de dépouiller notre gibier le plus tôt possible, car la chaleur était forte et un plus long retard aurait compromis la beauté de la fourrure.

Nous nous mîmes donc à l’ouvrage, et à l’aide de nos couteaux et de pierres tranchantes, nous séparâmes les chairs et la graisse adhérentes à la peau de l’ours. L’eau d’un cours d’eau voisin nous servit à laver et à faire disparaître tout vestige de chair.

Il nous était impossible de porter cette énorme dépouille, et cependant Lewis voulait la transporter jusqu’à une de ses caches qui, disait-il, n’était éloignée que de 18 à 20 kilomètres.

Je dois expliquer ici, ce que les habitants de ces pays entendent par caches. Ce sont des trous creusés en terre avec un soin extrême et dont l’orifice est habilement dissimulé par les précautions les plus minutieuses. Cependant les Indiens les découvrent souvent en se basant sur des indices qui échapperaient à tout autre qu’aux hommes habitués à observer la nature dans ses moindres détails et dans ses plus légers changements. J’aurai l’occasion de décrire bientôt une