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chap. ii — le loup.

homme tout en le louant de son courage et de son sang-froid, ne pouvait s’empêcher de le blâmer de son imprudence. Il était heureux de voir le caractère résolu de son cher élève, et tremblait à la pensée qu’il aurait pu perdre celui qui faisait toute sa joie.

Cette aventure décida de l’avenir de Wilhelm.

Un des chasseurs, le baron de Wolfensheim, qui possédait un superbe château à huit kilomètres de la maison de Berchtold, vit avec plaisir que son fils, enfant de treize ans, qui l’accompagnait, était frappé du courage que le jeune paysan avait déployé. Il causa avec Wilhelm, reconnut qu’il avait d’excellents principes moraux, qu’il désirait s’instruire et qu’il aurait bien voulu posséder quelques livres ; aussi accueillit-il avec plaisir la demande de Stanislas, son fils, lui fit de permettre à Wilhelm de venir à Wolfensheim voir la bibliothèque.

Dès ce moment les visites de la maisonnette au château devinrent fréquentes. Souvent Wilhelm assistait aux leçons que le jeune baron recevait ; de retour chez lui, il se rappelait ce qu’il avait entendu et essayait d’étudier avec les livres qu’on lui prêtait ; Stanislas l’aidait dans