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retour en europe. — récompense.

« Allez, mon jeune ami, que Dieu vous conduise et répande ses bénédictions sur vous ; souvenez-vous que si le malheur venait à vous atteindre dans votre patrie, vous avez ici des amis qui vous recevront avec bonheur et que tant qu’un Bulwer existera, vous aurez un cœur dévoué qui ne vous oubliera jamais. »

En achevant ces paroles, le digne homme avait de grosses larmes dans les yeux. Quant à moi, j’étais tellement ému que je restai devant la famille sans savoir à quoi me décider.

Enfin l’amour de mon pays, mon affection pour le baron et sa famille l’emportèrent, et j’entrai dans la chaloupe où je devais prendre place.

Mon voyage n’offrit rien de remarquable et j’arrivai en peu de jours à la Nouvelle-Orléans.

Je restai peu de temps dans cette ville, empressé que j’étais de retourner à Freudenstadt.


La traversée de Wilhelm se fit heureusement. Il prit terre par une belle matinée de juin, et sans rester un jour à Hambourg, il acheta une voiture et se mit en route.

Il n’avait pas annoncé son arrivée au Baron, il voulait jouir du bonheur de sa surprise.