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chap. xxv. — départ.

de cesser cette vie d’isolement, et je lui jurai avec toute l’ardeur de l’amitié qui m’attachait à lui que partout où je serais et dans quelque position que je me trouverais, je lui resterais toujours dévoué de corps et d’âme.

Puis un matin, le cœur gonflé et les yeux mouillés de larmes, je lui serrai les mains et l’embrassai pour la dernière fois, car je ne devais plus le revoir.

Plus tard j’appris que Lewis avait suivi mon conseil et qu’il s’était marié peu de temps après notre séparation. Il avait acheté une maison et s’était retiré aux environs de Saint-Louis, se livrant à l’exploitation de ses terres et à l’éducation de deux beaux enfants, qu’il élève dans l’amour du bien et du beau.

Il fait de temps en temps une petite excursion de chasse, afin, dit-il, de ne pas se rouiller la main.

Le matin de mon départ fut encore un jour de douleur dans ma vie.

Quand je fus au moment de quitter cette excellente famille, ma résolution fut ébranlée, et mon courage près de m’abandonner, surtout lorsque la bonne madame Bulwer me pressa dans ses bras et que son mari me prenant la main m’adressa ces mots :