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chap. xxiv. — nouvelles d’allemagne, etc.

cienne hutte qui, par une délicatesse que l’on trouve rarement chez des peuples civilisés, était restée sans habitants depuis mon départ, les Aricaras ne voulant pas qu’un autre pied que le mien en foulât le sol.

J’y restai environ un mois. Mes affaires avaient été terminées très-vite, car les Aricaras avaient été si contents de me revoir qu’ils me cédèrent sans difficulté ni discussion les chevaux et les fourrures dont j’avais besoin. Le chef et les principaux de la nation voulurent absolument me donner le plaisir d’une chasse aux buffles, et cette fois ils employèrent le lazzo.

Par un beau matin de mai, nous partîmes montés sur les meilleurs chevaux de la tribu. Après trois jours de marche nous arrivâmes sur la lisière d’une immense prairie dans laquelle nous vîmes un grand nombre de buffles.

Ces animaux aussi insouciants qu’à leur ordinaire nous regardaient tranquillement et sans se déranger.

Notre bande était divisée en deux troupes, dont l’une tourna la prairie afin de cerner le troupeau ; de cette manière nous resserrions de plus en plus le cercle qui les entourait.

Lorsque nous fûmes arrivés à une assez petite