Page:Faucon - Le petit trappeur, 1875.djvu/227

Cette page a été validée par deux contributeurs.
199
la famille bulwer.

Mais je ne voulais pas quitter Lewis et me séparer encore de lui. Je priai donc M. Bulwer de vouloir bien donner en même temps à mon ami une place dans sa compagnie.

Ce digne négociant, qui avait jugé du premier coup d’œil combien l’honnête trappeur était digne de confiance et d’estime, me dit qu’il avait déjà pensé à la possibilité de ma demande.

Une place de chef de comptoir sur les rives du Mississipi supérieur était vacante et il l’offrit à Lewis. C’est avec un bien vif plaisir que mon ami accepta cette proposition, car le poste qu’il allait habiter avait le double avantage de ne pas être assez éloigné de Saint-Louis pour que nos entrevues ne fussent faciles, et en même temps d’être situé sur les limites des territoires indiens dans le voisinage des prairies, ce qui lui permettait de se livrer quand il le voulait à ses goûts de chasse et d’excursions.

Deux mois après mon installation à Saint-Louis, un vaisseau arriva de la Nouvelle-Orléans pour prendre des pelleteries. Je profitai de cette occasion pour me défaire très-avantageusement de celles que les Indiens m’avaient données et M. Bulwer eut la bonté de m’aider de ses conseils dans cette opération.