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CHAPITRE XXIII

arrivée à saint-louis. — la famille bulwer.



Les eaux étaient très-hautes et les canots glissaient avec la rapidité d’un oiseau, aussi et malgré les nombreux détours du fleuve, fîmes nous le voyage en moitié moins de temps que nous n’aurions mis à le faire par terre. La traversée fut heureuse et aucun événement n’entrava notre retour.

Pendant ce voyage j’avais fait la connaissance assez intime de M. Bulwer, le directeur de la compagnie établie à Saint-Louis ; je lui avais raconté mes aventures et il m’avait demandé ce que je comptais faire une fois arrivé à ce port. Je lui répondis que mon intention était de retourner dans ma patrie, aussitôt qu’une occasion favorable se présenterait. Il me fit observer que j’aurais grand tort :

« Car enfin, me dit-il, qu’irez-vous faire en Allemagne ? Vous n’avez pas d’état, et à vingt ans