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séparation.

la gloire et le bonheur de son peuple, que je les quittais pour retourner auprès de ceux qui m’avaient prodigué des soins pendant mon enfance, que je dirais aux Visages pâles combien les Aricaras sont nobles et braves ; reconnaissants pour leurs amis et redoutables pour leurs ennemis et que si la volonté du Manitou me ramenait vers eux, j’y serais reçu comme un frère. Il associa Lewis à toutes ces louanges et l’assura de son souvenir.

La cérémonie des adieux fut digne et imposante ; chaque guerrier vint nous serrer la main ainsi qu’aux autres Européens.

Nous nous embarquâmes dans les canots et je fus le dernier à quitter la terre. J’agitai mon bouclier en signe d’adieu et les Indiens me répondirent par un grand hourra.

Le courant nous entraînant rapidement, je les perdis bientôt de vue. J’avais la tristesse dans le cœur et je ne pouvais parler.