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chap. xxii. — les marchands canadiens.

des Aricaras, mais pour amasser une quantité de peaux et de fourrures qui nous permît de payer notre passage sur un bâtiment jusqu’à notre destination ; et pendant les quelques mois que nous restâmes encore chez les Indiens nous parvînmes à en avoir une quantité considérable.

Enfin le jour que j’attendais avec tant d’impatience arriva.

Un matin j’aperçus des marchands canadiens descendant la rivière sur de longues et larges embarcations qui leur servaient de magasins. Ils venaient acheter des chevaux et des fourrures ou les échanger contre des armes, de la poudre, des étoffes et une foule de colifichets qui sont l’objet de la convoitise des Peaux-Rouges.

Je leur proposai de payer mon passage et celui de Lewis avec des fourrures, ce qui fut accepté immédiatement.

Je m’informai ensuite de l’endroit où ils comptaient s’arrêter. Ils me répondirent que leur intention était d’aller à Saint-Louis qui est le premier comptoir américain pour le commerce des pelleteries avec les tribus du Sud-Est.

Saint-Louis étant situé sur la droite du Mississipi, à quelques kilomètres au-dessous du con-