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bon couvraient la terre de leurs débris et cependant la végétation de ces contrées est si puissante que déjà l’on voyait poindre l’herbe au travers des cendres.

Un orage ou seulement la rosée, huit jours de la chaude température dont nous jouissions et le voyageur ne se doutera pas qu’une terrible conflagration avait fait tout récemment un monceau de ruines de cette nature si riche et si variée.

Notre arrivée au camp fut un jour de fête : le Renard nous y avait précédés et Lewis fut reçu comme le frère d’un grand chef méritait de l’être. Les présents qu’il fit à chacun achevèrent de lui concilier les sympathies de toute la tribu.

J’avais décidé Lewis à me suivre quand je quitterais les Aricaras pour rejoindre un établissement européen, mais nous ne pouvions nous séparer de nos amis aussi brusquement. D’abord il fallait attendre l’arrivée des marchands de fourrures et ce n’était que depuis peu que la hache avait été enterrée entre les blancs et les tribus riveraines du Missouri et du Mississipi[1].

Nous recommençâmes nos expéditions de chasse, non plus seulement pour la nourriture

  1. Pour conclure un traité de paix, les Peaux-Rouges enterrent une hache.