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Je revenais un jour d’une de mes excursions et je réfléchissais à l’existence que je menais au milieu de ces contrées sauvages ; je pensais à mes amis de l’autre côté de la mer qui devaient me croire mort depuis longtemps, lorsque j’entendis le galop d’un cheval derrière moi.

C’était un Aricara qui, après m’avoir rejoint, m’apprit qu’il y avait du nouveau au camp depuis mon départ.

Des traces de trappes avaient été vues sur les bords de la rivière qui passait devant le village, et les Indiens, jaloux de la possession exclusive de leur territoire, s’étaient mis en campagne pour découvrir le maraudeur qui venait ainsi chasser sur leurs possessions.

Ils n’avaient pas tardé à trouver un chasseur blanc, qui, se voyant cerné, avait voulu au moins vendre chèrement sa vie. Ils avaient réussi à le prendre vivant, mais leur victoire leur avait coûté trois de leurs meilleurs guerriers qui étaient tombés sous les balles du trappeur.

Garrotté, bâillonné, il avait été emmené au camp et le conseil assemblé avait décidé qu’il mourrait attaché au poteau et brûlé.

L’Indien m’engagea à hâter le pas si je voulais être témoin de ce qu’il appelait une fête ; car le