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les antilopes. — panique.

qu’un puissant sorcier blanc vînt habiter parmi nous pour le bonheur de notre tribu. Déjà vous avez vu les esprits méchants qui s’étaient introduits dans le corps de nos femmes et de nos enfants, s’enfuir devant la toute-puissance du sorcier pâle. Aujourd’hui nous venons d’être témoins d’une nouvelle preuve de la puissance que le Wacondah a donnée à son fils pâle ; les Sioux, nos plus acharnés ennemis, ont fui comme des squaws quand ils ont vu le sorcier blanc marcher à notre tête.

« C’est à lui que nous devons de ne pas voir la chevelure de nos frères pendue à la porte des wigwams de nos ennemis. Il a sauvé notre nation, il a guéri nos femmes et nos enfants, qu’il soit notre chef et qu’il nous mène dans le sentier de la guerre ; nous lui obéirons. Qu’il accepte donc les marques du commandement. »

Et en disant ces mots il détacha l’aigrette de plumes d’aigle qui ornait son front et la posa à terre devant moi.

Telle est la superstition de ces peuplades, que ne comprenant pas la médecine des Européens, ils s’imaginent que la guérison des maladies est une œuvre de sorcellerie. Selon eux, le sorcier blanc a un tel pouvoir que celui qui refuserait