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chap. xvii. — chasse aux bisons.
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d’environ cinq cents hommes s’approchait du camp.

Les Aricaras qui ont beaucoup souffert dans leurs luttes avec cette cruelle et féroce tribu, prennent ordinairement des précautions plus grandes que les autres peuplades. Ils placent des sentinelles sur les collines environnantes. Comme les prairies s’étendent à perte de vue ainsi qu’un vaste océan, aucun être vivant ne peut se montrer sans être signalé, et les informations sont communiquées avec une grande rapidité.

Les sentinelles font usage de signes de convention qui remplacent nos télégraphes.

Ainsi, lorsqu’elles aperçoivent un troupeau de buffles, elles marchent en avant et en arrière ; si elles voient des ennemis, elles se mettent à courir de droite à gauche en se croisant l’une l’autre. À ce signal la tribu tout entière court aux armes.

Une après-midi nous eûmes une sérieuse alerte. Quatre des sentinelles placées sur le sommet d’une colline se mirent à galoper en se croisant. Aussitôt tous les Indiens se préparèrent au combat.

Les hommes, les femmes, les enfants criaient et hurlaient, les chiens grognaient et se rapprochaient des huttes. Quelques guerriers s’élancè-