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chap. xvii. — chasse aux bisons.

les a pas suivies, cédant à leur curiosité, elles reviennent à la place où elles avaient été effrayées, et alors elles tombent dans le piège qui leur a été tendu.

Lorsque la chasse aux bisons fut terminée, j’exprimai le regret de n’avoir pu prendre une antilope afin d’examiner de plus près ce charmant animal. Le Grand Aigle me répondit que si je voulais venir avec lui, il me procurerait un de ces animaux. Je le suivis avec joie et nous nous éloignâmes des chasseurs.

Nous fûmes obligés de marcher environ quatre heures. Les antilopes, ayant été effrayées par le bruit des coups de fusil, s’étaient retirées plus à l’intérieur des terres.

Enfin nous en aperçûmes un troupeau ; aussitôt le chef me recommanda de ne faire aucun mouvement : il se mit à plat ventre dans les hautes herbes de la prairie et me fit signe d’en faire autant.

Comme j’avais exprimé le désir d’avoir cet animal vivant, il tendit une trappe près de l’endroit où nous étions.

Connaissant le caractère sauvage de l’antilope, j’étais curieux de savoir comment le Grand Aigle s’y prendrait pour l’attirer dans ce piège ; mais ma curiosité fut bientôt satisfaite.