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wilhelm médecin.
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çus à terre des branches et des feuilles d’azedarach, arbrisseau qui renferme un principe toxique d’une grande violence. Il était évident que l’enfant avait mangé des fruits de ce végétal en assez grande quantité pour le mettre en danger de mort.

J’avais dans ma hutte trois plantes recueillies dans mes promenades et qui sont de puissants émétiques : c’était le houx vomitif, la lobélie bleue, charmante fleur des prairies et le phytolacca, arbrisseau dont les baies ont une vertu purgative si puissante que la chair des pigeons qui s’en sont nourris acquiert cette propriété à un haut degré.

C’est cette dernière substance que je courus chercher et que je fis boire en infusion au pauvre malade. L’effet en fut rapide et décisif. L’enfant rendit une assez grande quantité de fruits d’azedarach, et, quelque temps après, les douleurs cessèrent. Je lui mis des cataplasmes de feuilles de cotonnier sur le ventre et l’estomac, et la transpiration revenant, je m’en allai comblé des bénédictions de la pauvre femme.

Quelques jours après, le bambin courait et sautait dans le village avec ses camarades.

Deux jours après, le père de l’enfant revint de