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wilhelm médecin.

tribu, des événements et des exploits de leur dernière chasse ou de leurs expéditions guerrières. Souvent ils écoutent les histoires de leurs ancêtres racontées par quelque vieillard.

Les premiers jours, je me mêlais à ces groupes, où j’étais toujours bien reçu et où la pipe m’était offerte de bonne grâce ; mais je me lassai bientôt de ce genre d’existence et je recommençai mes courses vagabondes.

Au milieu de cette riche végétation je faisais journellement des découvertes intéressantes.

Ici c’était une fleur étalant toutes ses riches couleurs ; plus loin un insecte aux ailes brillantes m’entraînait à sa poursuite ; là une herbe montrait à mes regards ses contours fins et délicats comme une dentelle. J’en reconnus plusieurs dont le trappeur m’avait enseigné les vertus médicinales et je les recueillais avec soin.

Heureux de pouvoir, au besoin, montrer ma reconnaissance aux hommes qui m’avaient donné une si généreuse hospitalité, j’employais mes faibles moyens à soulager leurs malades.

Dieu permit que mes efforts réussissent, et en peu de temps je fus considéré chez les Aricaras plutôt comme un sorcier que comme un simple mortel.