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adoption

ché, que peut-être mon père, ma mère, âgés et infirmes, attendaient de leur fils les soins que réclamaient leurs vieux jours. J’ajoutai que mon amitié et mon dévouement leur étaient assurés, que mon intention était, pour répondre à leurs sentiments, de rester quelque temps avec eux, et qu’ils me verraient à leurs côtés partageant leurs travaux et leurs fatigues comme un véritable enfant du désert.

Le commencement de mon discours avait été accueilli par l’auditoire avec une tristesse et un désappointement bien visibles ; mais à mesure que je parlais, je vis leur front se rasséréner et enfin s’épanouir, lorsque je me fus engagé à vivre parmi eux.

Le Grand Aigle s’approcha et promit au nom de sa tribu que je serais libre de les quitter lorsque je voudrais retourner au pays de mes pères, et qu’en attendant ce moment qu’il me priait de retarder, je pouvais agir en tout comme un Aricara si cela me convenait, ou rester sous leur protection comme un hôte étranger auquel l’hospitalité était due.

Le calumet fut de nouveau présenté ; nous échangeâmes des poignées de main et nous sortîmes de la hutte.